Seconde partie, plus banale.
Partie 2:
Je rentre de vacances en famille d'Autriche voila 3 semaines que mon activité sportive et réduite voir nulle, la faute à une tendinite au niveau du genou gauche la douleur est tenace, je suis sur la pente descendante de la forme, mais avec du jus.
J'arrive à St André d'Embrun c'est Damien un copain qui m'héberge, il rentre juste d'une coupe du Monde de parapente ou sa voile c'est fermée et a utilisé sont parachute de secours, s'est fait traîner au sol n'a absolument rien, cool. C'est un signe, le second sera le déluge de pluie à la dépose du vélo dans le parc. La pluie est la, des conditions froides pour les lendemain idéales pour un tendineux, pas de déshydratation à craindre.
Après le dépôt du vélo je rentre, le briefing se fera sans moi, je préfère voir les copains. 19 heure c'est l'heure de l'apéro, quelque verre de bières de la Ratz sortie des bagages, du vin de noix, déjà des Tucs, du melon. La discussion s'oriente parapente, et covoiturage pour un des convives. Le menu, sauté de légumes, je mangerais finalement un peu de riz préparer à la hâtes avant les boule de glaces du désert, la soirée se poursuit, je suis à se moment la quasi-certain de ne pas finir.
23 h30 je me décide d'aller au lit, Titouan est excité il ne veut pas dormir. La nuit porte conseil, j'ai décider la prudence et de ne pas mettre ma santé en péril je ne ferais que la natation.
Après un petit déjeuner copieux à 4 heure du matin, je descend seul à Embrun, Emilie fait une tête d'enterrement, elle connait mon choix.
Je me gare, envoie quelque texto de remerciement, j'enlève de la cagette fournie par l'organisation mes chaussures de vélo mon maillot avec de la nourriture, et le sac destiné au sommet de l'Izoard, enfile la trifonction du club, troque mes tongs contre mes chaussures de Running et file au parc à vélo avec ma combinaison néoprène et mes lunettes.
A l'entré du parc les commissaires me cassent les pieds pour avoir laissé mon casque et mon dossard sur le vélo, je leur dit qu'ils peuvent faire leur travail et me mettre une pénalité et qu'il n'y aura pas de vélo pour moi, leur décision m'importe peu. Je suis en mode no stress, contrairement à Flavie que je vois enfin. J'y rappelle la règle hyper simple pour finir toute épreuves de longue durée si t'es pas blessé, toute les 10 minutes boire et manger régulièrement. Elle insiste pour que je fasse le vélo, mais ma décision et déjà prise, "Swimming and stop".
Top départ je suis derrière je laisse partir la masse et nage tranquillement à mon rythme, je nage relax, je reste concentré avec mon petit niveau, quelques mouvements de brasse, un peu de dérive entre les bouées du parcours, je m'éclate. Le premier tour se termine je regarde ma montre, je suis dans mon timing. L'idée de monter sur le vélo germe en moi, faire la première boucle relax comme décrassage après la nage ou la faire en sens inverse pour encourager Flavie, deuxième tour aussi tranquille que le premier, le jour se lève. Je sors de l'eau regarde mon chrono,6 minutes d'avance j'ai atteint mon objectif. Je suis en paix avec moi même, grand sourire et pas de fatigue, le genou tient.
Je pars rejoindre mon vélo, quitte ma combinaison, mets le casque enfile des chaussettes et les Runnings, bois une gorgée de ma bouteille sirop cerise.
Sors en courant du parc à vélo en sifflotant, monte sur le vélo et fais quelques mètres avant de m'arrêter au ravitaillement, pour remplir mes poches vides d'un peu de ravitaillement, je coince quelques barres sous mon collant et basta. J'espère pouvoir rattraper Flavie pour l'encourager avant d'abandonner. Je fais un peu le spectacle avec quelques roues arrières plutôt ratées dans la première montée, et finis enfin par rejoindre Flavie sur les faux plats suivants, nous discutons on se fait engueuler. Je m'arrête aux différents ravitaillements.
A un rythme de sénateur pour moi la route se poursuit tranquillement, je pédale avec une jambe et demie, mon genou se comporte bien malgré une petite douleur. Nickel.
Sur les pente de L'Izoard Flavie fait une pause pipi, je poursuis ma route et décide de l'attendre au col.
Je discute longuement avec un concurrent de Limoux, il me félicite pour mon beau vélo des années 80, moi aussi car il à un vélo en Titane, pas une bouse en carbone. Je discute avec une arbitre et son pilote, leur demande si c'est pas trop pénible de faire de la moto toute la journée. Toujours relax, je double du monde en mode facteur sur ma bicyclette dans le col, je mouline avec mon 34x25. Je ressens quand même l'effet de l'altitude n'étant pas acclimaté. On me regarde bizarrement. Une fois en haut je vois Gérard, je récupère traînant au sol un baluchon à mettre sous ma combinaison, mange avec les doigts un gâteaux de riz pris à la volée. Je sauve ma peau et décide d'éviter l'hypothermie en descendant immédiatement et me résous à ne pas attendre la Miss en haut. Je claque des dents durant toute la descente, des crampes de froid surgissent aux jambes, je regarde sur le bas coté, j'espère un sac poubelle plein à vider et l'enfiler enfin, mais rien. J'ai lâchement abandonné Flavie à son sort me disant qu'elle était une grande fille et espère une bonne fin de course pour elle. Apres Briançon je trouve au sol mon bonheur et enfile mon plastron de super héros ville de Briançon. La routine jusqu'au milieu du Chalvet ou les poches vides de ravitaillements et sans eau je fais une petite hypoglycémie. Pause pipi, enfin soulagé un concurrent me complimentera "mon gars t'as les couilles bien accrochées".
J'arrive en haut du Chalvet remplis les poches et l'estomac, souris toute la descente en pensant que j'aurais fait 180 kilomètre en tong si j'avais pas pris mes souliers, je ferais bien le double en vélo. Je sais maintenant que le finish est pour moi quoi qu'il arrive, l'idée me viens de courir pied nus mais la raison l'emporte car je ne l'ai jamais fait et le risque de finir broyé est trop grand.
Je pose le vélo et fait le choix de mon plan de course courir lentement à 10,5km/h de moyennes le premier semi et d'accélérer au second. J'ai l'obsession de pas me blesser adopte une foulé rasante et économe sachant que mes 204 km de course à pieds de préparation sont insuffisants et que les courbatures me rattraperont obligatoirement cette fois- ci. Tout au long de la course à pied je m'arrête régulièrement pour faire pipi, remplir ma bouteille et manger et refaire pipi. Au fur et à mesure de ma course les courbatures arrivent ma vitesse diminue un peu, je suis énervé d'uriner si souvent, mais idiot je bois toujours autant. Pas très motivé à être aussi lent, je fais le choix de marcher dans les descentes et vite dans les montées, je me mets déjà dans la phase post épreuve, privilégiant la récupération.
Je finis tranquillement en rigolant de toutes ces situations bien cocasses pendant l'épreuve, trouvant l'épreuve vélo toute plate voir descendante, ayant eu des jambes de fou à vélo et ne les utilisant à aucun moment sauf pour faire l'imbécile, comme un sprinteur avant une arrivé massive j'ai pas donné un coup de pédale. J'ai fait mon premier marathon, mais je suis déçu et satisfait à la fois d'être finisher.
Content de ne pas avoir aggravé ma blessure, voir la soulagé au second semi. Et déçu de ne pas avoir fait la course à mon maximum quitte à ne pas être à l'arrivée.
Je me souviendrai de Gérard en invoquant mon envie de pratiquer le triathlon à la journée des associations en septembre 2014, lui précisant mon désir de faire Embrun que je courais un peu depuis quelque mois et que j'allais me remettre au vélo, sont regard changeant et une posture indescriptible l'envahir en lui disant ne pas savoir nager. J'étais sûr de moi et avait dans l'idée mon plan d'attaque.
Les longues distance ne sont que des mythes à casser, pour qui n'est pas trop vieux et en bonne santé tout ayant un passé un peu actif, c'est bien plus simple que 10 seconde au 100 m. Alors lancez vous.
"Qui boit beaucoup fait pipi souvent"
"l'appareil de fitness le plus dur c'est la poignée de porte de la maison"
"Les limites sont celles que l'on s'impose".
Mais lisez ceci avant:
http://blog.lamaisondelamontagne.org/post/2011/03/%22Le-v%C3%A9ritable-grimpeur-n-a-pas-besoin-de-rocher%22