Embrun… quand on est triathlète c’est l’aboutissement, même si de nos jours il y a plus dur !!!
En 2008 quand je décide de faire embrun : « quitte à en faire un autant faire le plus dur ». Banco.
Arrivé à Cahors en septembre 2008 en 2012 fabienne et Jean pierre décident de participer à l’EPREUVE. Euh… je peux venir avec vous. Ils n’ont pas eu le courage de me dire non alors me voici embarqué dans une préparation compliquée car seule. Je m’explique. Pour moi embrun se prépare sur plusieurs années au moins deux. Il faut monter le volume progressivement avoir suffisamment de vélo perdre quelques kilos si besoin bien sur afin de concilier famille travail loisirs… Mais en 2011 fut pour moi une année sans entrainement ou presque avec la rénovation de la maison.
Donc les plus 12 kilos et le manque d’entrainement ont été fatal avec l’issue d’une non arrivée. Il a fallut digérer cet échec… ce fut long, ce fut difficile d’en reparler de faire la bonne analyse.
2013 année de mes 40 ans je décide de faire un truc de fou pour moi, les templiers. Comme en 2014 j’ai comme objectif de revenir sur EMBRUN GRRRRR je pense que c’est une bonne préparation course à pied mon point faible.
Puis en janvier 2014 début du calcul de la préparation. Bien sur j’ai commencé en 2013 avec le naturman en apéro, je repars sur une préparation depuis janvier progressive et surtout adapté à mon emploi du temps avec de nombreux weekend pris par les compétitions de natation. Les samedi vélo avec les copains j’adore, les weekends montagne je kiffe grave, les séances piscines le jeudi un vrai bonheur. Je rejoins Fabienne sur ce point : Préparer un ironman à plusieurs c’est carrément mieux.
Mais au bilan content de moi. J’ai jamais fait autant de natation (103km), autant de vélo 4500 et surtout autant de course à pied 703 km mon meilleur kilométrage sur une année (alors que la c’est jusqu'à fin juillet) à part en 2013 avec les templiers. Et bien sur 12 kilos de moins et un poids de 84 kilos. Je me sens prêt, je me sens fort. Et pour la première fois de ma vie je stresse longtempsssss avant le triathlon…
Jeudi 6 aout départ pour embrun en convoi avec mon père et Alain pour une arrivée vendredi soir. Au détour d’un arrêt nous croisons la famille de Pascale et Notre président !!! Ca c’est cool.
L’installation se passe bien on prend nos marques j’adore cette ambiance. En plus nous rentrons directement dedans alors qu’avant il n’y avait que le 14 et 15 aout de courses donc on assistait à la construction du parc et de l’ensemble du site. Là tout est en place et oui dimanche c’est le CD.
Et bien, vivre EMBRUN de l’extérieur c’est GENIALLLLLLL. On scrute les 1000 athlètes, on crie, on court, on cherche encore, on crie, on encourage… Heureusement que c’est qu’un M… BRAVO à nos supporters qui nous encourage sans faiblir sur l’Ironman.
Bravo à mon papa à alain pour leur baptême à Eric mon chrono mondial préféré pascale et Seb pour leur premier et Christian bien sur.
Puis, on continu, les jours défilent, je suis fatigué, je dors beaucoup mais je reste fatigué quand même ce qui me fait stresser encore plus…
Jeudi matin je change de rôle, nouveau pour moi celui la, papa d’athlète. Pas facile de gérer son fils de lui laisser faire son expérience, le laisser faire ses erreurs, rester à sa place quoi… Mais au final très content de sa performance. Il a pris beaucoup de plaisir et en parle encore aujourd’hui. Trop fier de toi mon loulou. Et en plus il a l’air motivé pour continuer. Le petit frère : « et moi papa quand je fais un triathlon ? » ce sera le 28 septembre à Biscarosse. « Yes !! je vais tous les mater » Jules sept ans !!!
Jeudi soir pasta partie… je ne parle pas trop je me demande si tout va bien se passer je doute. 22h au lit je m’endors vite me réveille souvent et à 4h45 quand le réveil sonne je suis profondément endormi. Je me réveille fatigué pas envie d’y aller… Oh la la les mêmes sensations qu’en 2012. On se calme tu as bien travaillé tu es prêt. Aller au parc.
5h toilette un petit FB ca capte ce matin … la caisse et direction la lumière.
J’arrive tout le monde est déjà là, je m’installe remet de l’air dans mes pneus, et après un encouragement collectif, je vais voir fabienne avec Thierry et jp pour l’encourager. Elle part 10 minutes avant nous. On se place sur la grille pour voir les filles partir. 5h50 Gooo. Tout le monde est dans sa bulle profite de ce moment unique de la nuit noire, du monde qui commence à crier. Toujours aussi génial. A nous. On se dépêche pour se placer à gauche, pour être tranquille. 6h00 BANG le départ est donné. Je pars vite pour me placer et être tranquille, mais un nuage du au froid s’élève du lac, je ne vois pas les bouées, je nage collé a d’autre, je me retrouve dans le paquet bing bang ca bagarre, les lunettes sautent, un coup dans le nez ouille… JAMAIS je n’ai vécu un départ aussi pourri. Je panique je m’arrête il me faut le premier tour pour retrouver mon rythme. Je bougonne dans mes lunettes GRRR… le deuxième tour je double une trentaine de nageur ca va mieux mais c’est le moment de sortir. 56’ ah zut… je cours au parc et sans m’affoler je me change complètement pour mettre ma tenue vélo. Je pars dans la montée toujours géniale cette première côte j’ai de bonnes sensations je me freine pour pas partir trop vite la descente enfin le soleil on se réchauffe enfin. Savine les lacs je suis un groupe a distance réglementaire, je me fais moins doubler je suis content ca va bien. Cool. J’ai froid au pied mais je me dis que tout le monde est dans le même cas.
Puis voilà Baratier. Décrire ce que l’on vit à ce moment la c’est difficile. C’est tout simplement ENORME phénoménal extraordinaire à vivre une fois dans sa vie. On se croit dans un col du tour on nous encourage comme des malades ca booste fort on se sent invincible on passe dans un couloir…. OUAHHHHH.
J’ai toujours froid je mange je roule je bois tout va bien je roule bien toujours content. David me rattrape avant la vallée du guil je gère je choisi un braquet pas trop dur pas trop facile. Puis les premières rampes du col. Je mets le 34x29 et c’est parti. Toujours content pas mal aux jambes ca monte bien 10 11 km/h ca va continu. Mais j’ai toujours froid. Après les villages sur la partie la plus dur je m’arrête mettre mes manchettes car je tremble. Thierry et Jp me double vraiment très tres facile des machines. Je suis content pour eux. Je ne comprends pas j’ai jamais froid et la dans un col en plein soleil je grelotte. Je bois je mange les jambes vont bien c’est dur jusqu'à casse déserte un début de crampe juste avant m’oblige à poser le pied je marche un peu et je repars. Les deux derniers kilos avec les encouragements me motivent. J’arrive en haut. Fred Cathy Eric Simon Anna m’ont suivi dans le col. C’est trop bon de les voir. Je croise aussi Fanny, Christian et Cyril, leurs encouragements donnent de l’énergie… Merci Merci a vous.
La descente. Elle est superbe. Jje repars vite j’ai hâte JP et Thierry sont pas loin je roule je m’éclate j’ai moins froid avec mon KWAY. Briançon, la première montée se passe bien TOUT VA BIEN. J’ai toujours les manchettes !!! Palon arrive. Au milieu de la côte j’entends un bruit très fort grouik grouik de mon pédalier j’ai l’impression que tout va casser. Je force moins. Enfin j’essaye car dans Palon ben … c’est dur. Je m’arrête je regarde. Rien. Je ne comprends pas. Je décide alors de finir tranquille. A ce moment la je suis sur les bases de 8h15 comme en 2008. Au final je perdrais 30’. C’est la vie, c’est l’ironman, C’est Embrun. Ca fait partie du deal. Dans le retour le long de la Durance je croise Matthieu qui reste un peu avec moi puis trace car je vais vraiment pas vite je gère le bruit pour Chalvet.
Chalvet. Ca va bien normal je suis en dedans. Mince mon pneu avant est dégonflé. Je m’arrête pour réparer. Crevaison lente. Stéphane me double. Je décide de regonfler et de finir la montée et de descendre tranquille. Mais je psychote si je glisse. Je m’arrête à 1 km du sommet décide de changer la roue j’enlève la roue le prends la chambre… et puis non trop long je remets de l’air et je fini comme ca. Je descends doucement doucement et parcours terminé en 8h45 je crois. Content.
Marcel n’a pas fini il commence le tour du lac. On me propose un massage que j’accepte. Et je démarre le marathon. Je le croise après la plage. Trop content de courir avant que le premier n’ai terminé. Yes.
Le Marathon : Ma bête noire. Je pars tranquille pour bien chauffer la machine je trottine je m’arrête a tous les ravitaillements ca chauffe nickel. Mon Papa mon pote eric et alain vont a tour de rôle m’accompagner me soutenir me parler MERCI MERCI a vous.
Ca monte je marche j’arrive à courir régulièrement mais je ne trouve pas de rythme. Je me cherche des excuses j’ai mal aux jambes je marche je cherche le petit bobo, je monte en sucette la moindre douleur. Je n’ai pas de mental, mais je rattrape Stéphane et Matthieu. Mais c’est dur Les jambes vont bien Eric me répète que j’ai une belle foulée. Je termine le premier tour en 2h38. Je vois Eric sur le côté. OH con merde il a du arrêter.
A partir de la, au niveau de la montée sur embrun, je doute je ne tiens pas dans la tête. Je me traine. J’ai plus de jus je mange je bois je mange plus rien ne passe. Je décide de marcher du 30 au 39. Stéphane me rattrape sur la digue direction Baratier. J’ai très froid depuis un long moment Stéphane me donne son coupe vent. Merci mais j’ai toujours froid. Mon papa me donnera à baratier un pull. Ca ira mieux. J’arrive à recourir tranquille dans la descente après Baratier. Jj’ai plus envie. Je pense à mes enfants à Fred à tous les supporters qui m’attende. Je continu. J’ai plus d’objectif depuis longtemps je veux finir, offrir à mes enfants ce passage de ligne magique avec leur papa. Il me tarde. Je demande à Alain : « Il est quelle heure ». Il me dit 21h30. Je décide qu’il faut que j’arrive avant 22h. J’ai besoin d’objectifs pour avancer. J’arrive au 40 je redemande il est quelle heure : « 21h45 ». Et la je me mets à courir à courir de plus en plus vite j’ai plus mal j’ai plus froid. Il faut finir avant 22h00. Je retrouve de l’énergie, de l’envie, je ressens plus rien je cours vite je double je double une vingtaine de coureurs qui se demande qui c’est celui la.
Je passe la ligne à 21h53… je me suis mis à courir trop tard… Dommage. Bon faudrait voir si la montre d’Alain est bien synchroniser avec celle de l’organisation… Si c’est le cas, j’ai couru comme marcel… sur 2 km !!! Hihi.
J’arrive sur le lac la clameur des supporters j’ouvre les yeux les larmes arrivent c’est bon je profite à fond c’est trop bon cette sensation. Ou sont mes enfants. Je les récupère dans une foule immense je prends la main de jules, celle de Antoine et on court. On essaye de se frayer un passage au milieu des encouragements. C’est génial, la ligne, la médaille que je donne à Jules, le TS que je passe à Antoine.
Je retrouve Stéphane et sa famille sur la ligne. Voilà. Fini.
Je suis heureux, frustré de ma performance mais je relativise très vite. J’ai terminé. C’est là l’essentiel.
Je pense fort à Christophe L et Eric qui ont du s’arrêter… Vous reviendrez et vous l’aurez.
J’ai une pensée à Fabienne deux fois finischers avec une épaule en moins.
Bravo aux blessés qui ont terminés. Bravo à tous d’être avec nous avec moi.
Merci à tous d’avoir partager cette préparation géniale. Vivement la prochaine, j’ai quelques idées !!!
Merci à l’ensemble de nos supporters sans faille,aux cloches les copains et copines restés à Cahors qui ont suivi notre course…
Merci à mes enfants de m’avoir supporté durant ma préparation avant la course, pendant la course, pas toujours facile.
Merci à mes parents pour leur soutient sans faille (4 ironman toujours là).
Et un Grand grand merci d’amour à ma Frédouille qui me pousse me dit les choses me permet de me dépasser. Sans elle je ne suis qu’un sportif. Avec elle je suis un ironman.
La vie c’est du bonheur quand on la vie à plusieurs. Je reviendrai c’est sur.