Ben voilà c’est reparti !
Quelle nuit ! Couché à 22h00 et levé à 3h. On ne peut pas dire que le sommeil soit profond, probablement un peu la peur de loupé le réveil ! Ceci dit, il y a eu plein de gens super attentionnés qui envoient des messages à 23h et plus pour te souhaiter une bonne course ! C’est très touchant, mais pour dormir pas top !
Donc 3h le réveil sonne. L’épreuve commence réellement maintenant. Je prépare paisiblement le café, et déjeune convenablement. Un bon morceau de gatosport.
4h15, je tourne en rond dans la chambre, et réfléchi a ce que je peux oublier. Encore une fois, le check du matériel à emmener et encore une fois on se refait les transitions.
4h45, l’ambiance du parc. Tout le monde se réveille et prend conscience de la journée qui nous attend. Je rejoins mon vélo, sollicite mon voisin pour lui empreinter sa pompe (oubli). Bref, dernière vérification. Tout est nickel, les vitesses passent, les produits énergétiques sont en place, les affaires de vélo et de càp sont au complet.
5h15 j’aperçois enfin Cyril. Il vient d’arriver ! Nous échangeons quelques mots. Nos nuits ont été similaire.
5h30 j’enfile la combi, et là, tout deviens réalité. Jusque là, on a encore l’impression d’être dans un rêve. J’adore ce moment, le touché de la combinaison, tout deviens concret.
La combi est mise, il reste 25’ d’attente et je me retrouve avec les 1500 concurrents qui se rapprochent de la ligne de départ.
H-10, les filles sont parties. Il nous reste 10’ les gars ! J’ai l’impression d’être dans un troupeau que l’on emmène dans un enclos.
6h00, c’est le départ ! Je suis au milieu du paquet, très mal placé (à gauche). De toute façon, je n’y peux plus rien. Je me laisse embarquer par le troupeau. Je pense qu’ils n’ont pas compris qu’il fallait longer la berge à droite, et je suis embarque tout droit. C’est mal parti !*
Un premier tour de 1900m, c’est un peu l’anarchie dans l’eau. J’ai l’impression que personne ne va droit, mais je suis bien !
Le second tour, je suis dans mon rythme, je vise les bouées sans problème. En fait, malgré tout je m’amuse depuis le début.
Ben voilà une épreuve de faite ! Je suis dans le par cet aucun signe de fatigue, c’est plutôt encourageant. Je n’ai aucune idée du temps que j’ai pu mettre dans l’eau, autour d’une heure, mais pas plus précis !
La transition, très calme. Je monte sur le vélo, et je me suis mis en tête de regarder le paysage. C’est parti pour 186 km de cyclotourisme. Les jambes tournent bien. Apres une vingtaine de bornes je rattrape un copain. On fait quelques kilomètres ensemble et discutons du temps passé.
De fils en aiguilles, me voilà au pied de l’Izoard, Christian, conduit par Marianne (Femme de Cyril), arrive à ma hauteur. Il prend des photos ou est en train de filmer ! Ca me fait sourire, plutôt sympa. Je continu ma petite balade, l’Izoard se monte tranquillement à 10-11 km/h. tout va bien. Arrivé au sommet je récupère mon sandwich, mon coupe vent, mes gants et les manchettes. Pour descendre, il n’y a rien de trop.
Maintenant, il reste deux difficultés Pralong et Chalvet !
Ben tiens, voilà Pralong ! Et hop, déjà franchit ! Bonne surprise, tout va bien, il me manque que les sacoches sur le vélo.
C’est passé vraiment bien, le vent sèche un peu mais en s’hydratant bien ça devrait aller. La température commence à monter et la bouche s’assèche de plus en plus vite.
Au pied de LA Bête, Chalvet ! On croit que c’est facile, la veille ! Le jour J, c’est une autre histoire. Quelle surprise, ca monte plutôt bien ! La descente est toujours aussi mauvaise !
Il est environ 15h et j’arrive à Embrun ! Je ne sens même pas trop de fatigue. Juste une petite contrariété, le tendon d’achille droit qui me gêne. Pas de douleur, juste une gêne.
Deuxième transition, identique à la première et content d’avoir fait un vélo propre, pas vite certes mais propre.
Les premiers pas de courses sont plutôt encourageants. Un petit rythme qui devrait me permettre de courir longtemps. Les poumons vont bien, la tête aussi et les jambes un peu fatiguées mais rien de méchant.
Tout se passe bien, la montée dans embrun, j’arrive à courir, plutôt bon signe. Le tendon tire un peu, mais ca devrait aller. Plus les kilomètres passent et plus le tendon tire. Allez David, soit sage ! Je me mets à marcher un peu pour l’économiser. Je me rapproche doucement mais surement de la fin du premier tour. Il faut que je me résigne, je ne pourrais pas courir autant sur le deuxième tour. De toute façon, je finirais. Les deux tendons, sont plus que sensibles. C’est long de marcher, même quand on marche entre 6 et 7 km/h. Bref, je fini par me remettre à trottiner, mais le fait d’avoir marché, à fait travailler les muscles différemment et les crampes arrivent sur les quadris et le mollets ! Tant pis je continue.
C’est long mais l’arrivée approche et je cours à nouveau (pas beaucoup) mais un peu plus. Il reste 1,5km ! Il faut que j’arrive à le faire en courant !
Chose faite, je franchis la ligne ! Soulagement, délivrance, satisfaction, enfin tout un tas d’émotions en même temps. Le mythe est tombé ! JE SUIS FINISHER de L’EMBRUNMAN
Voilà, je pourrais en dire bien plus, mais je réserve ça pour l’année prochaine ! Et oui, je remets le couvert !
Un dernier petit mot pour toutes celles et ceux, quoi m’ont suivi, envoyés des messages et soutenus tout au long de la course. J’ai été très touché par tous ces messages et petits mots avant, pendant et après la course.
RDV l’année prochaine, le vendredi 15/08 à 6h du mat !
Bonne préparation.
David