coucou tout le monde
bon je me lance pour un petit résumé de cette course... enfin de ce truc de malade..
Un peu d'histoire
2007, Jules arrive tout droit du ventre de sa maman!!!! et les copains veulent faire les templiers fin octobre. Banco seulement si ce petit loulou me laisse un peu de loisirs pour m’entraîner. Dommage ce sera pas pour cette fois mais la graine est plantée.
Un peu plus tard... mes 40 ans approchant l'idée de faire un truc de ouf pour marquer le coup me semble une idée plaisante, les Templiers un truc assez ouf pour les 40 ans.
Voila c'est parti...
Un rapide inventaire des forces en présence. J'ai deux jambes ca ira mais par contre pas trop fortes en course à pied. Je décide alors de mettre tout en oeuvre pour réussir ce pari fou... devenir un coureur... enfin essayer.
Alors trois courses seront au programme. 20 km trail des collines du diable, le 51 trail de Saint Antonin et le triathlon Naturman.
Voilà y'a plus qu'a.
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Vendredi 25 nous partons en famille retrouver ma sœur et son mari qui s'est joint à moi pour réaliser lui aussi un pari fou. Terminer les Templiers.
Dossard 1604 pour lui et 1605 pour moi.
Samedi nous récupérons nos dossards, c'est le moment de préparer nos affaires et de confronter nos stratégies, regarder le profil pour savoir quand accélérer... Non. Surtout se rendre compte que la course commence réellement au 45ème mais surtout au 60 avec plus de 1000 m sur les 13 derniers km.
Une négociation serrée avec mon papa et mon beau frère quant à l'heure du réveil... il est décidé que le départ sera à 4h15 max dans la voiture avec 20' de trajet et 10' à pied pour rejoindre le départ.
On s'installe dans le sas... enfin dans le rang et là je retrouve Sébastien.. Ça c'est un morceau de chance au milieu de 2800 gugus habillés pareil coiffés d'une lumière sur la tête.
Trois deux un la musique d'Era à fond dans les baffles qui saturent, les fumigènes rouge envahissent la nuit et PAN c'est parti... VOilà Go.
On imprime un rythme quand même pas mal au départ 11km/h mais bien sur on se fait doubler pour arriver à la première côte de 4km dans un entonnoir. Je prends mon rythme et commence à doubler.
Nous arrivons en haut où le côté roulant... Oui oui il parait que les templiers c'est roulant... La d'accord on est sur le plateau ça déroule on cour on marche on double on gère bien. Les kilos défilent, 16ème on attaque la descente magnifique avec le jour qui se lève et la, le bouchon recommence. On s’arrête, on repart, on ne peut pas doubler sur ces singles.
21 km, premier ravitaillement. C'est bon de voir la famille qui est rassuré sur notre état de forme.
2100 ème. Bon y'en a encore derrière nous. C'est reparti, on remonte pour la côte la plus longue presque 5km. Et là, gros bouchon. Certains sont déjà morts et n'avancent plus et avec leurs bâtons impossible de doubler. On s’arrête 20" on marche 10" on s’arrête 15"... on n'avance pas vite. Ah, ca repart, le soleil se montre timidement, on arrive en haut. Go encore un plateau, on double, on double, on gère bien, on mange, on boit... Le deuxième ravito 33. Place 1900. Cool.
On repart tout bien heureux mais quand même conscient que le plus dur arrive.
Le soleil est haut dans le ciel et on attaque une descente longue dune 'heure trente en plein soleil le camel bak se vide rapidement... Ouf un point d'eau j'ai très chaud.
On traverse une rivière un super village et là, escalade. 4km avant le prochain ravito du 47. Dur dur. Je prends un" tir" les jambes se durcissent. JP est bien, lui il saute partout comme un gardon. Il me donne du courage. Je m'alimente, je ralentis sans m’arrêter. Même pas vite faut continuer à avancer sinon ben... On n'avance pas !!!
Ouf, le 4ème ravito est là. Oh la la ça va être dur la suite. Heureusement, il y a de la soupe hummm c'est bon. Ça fait du bien ça réchauffe. Étirements, appel à ma chérie qui a eu un PB de GPS et qui n'est pas là et le portable qui passe pas.. GRRR. Donc, je peux pas remplir mon camel avec ma mixture. Je mets du produit énergétique de l'organisation. Par contre dommage que le salé soit pas mieux fourni à part du pain de mie avec de la vache qui ri... Juste juste.
Mon beauf me donne deux cachets de sel et je lui dis de partir, il a les jambes.
Aller faut y aller, il reste 26 km. On est 1800ème
Montée. J'en profite pour avoir fred et avoir des encouragements très bénéfiques, je bois, je mange, j'attends, une descente, une montée longue et raide puis une descente ça revient doucement je cours quand c'est plat, je fonce dans les descentes... ça va mieux.
J'arrive à un village ou toute la famille est là et m'attends. Jp est déjà passé c'est le 60 km.
Bon là le trail non roulant commence. hihihi. Reste 13 km 1200 m de dénivellé deux montées deux descentes... le BONHEUR quoi
Dernier bisou avant l'arrivée je pars pour être dans le délai 4 km plus loin. Par contre la c'est du costaud. Ça monte mais monte mais monte.... Mais on va aller jusqu'au ciel...
La montée Tranquille. Je marche lentement, tres lentement les crampes se font sentir mais n'arrivent pas. Elles sont là, petite pause. et je repars. Elles reviennent : nouvelles pauses. Les pauses se rapprochent. Si ça continu, je vais reculer. Je décide alors de faire une vraie pause de manger une barre plaisir de bien manger, de boire. Et hop c'est revenu la fin jusqu'au ravitaillement se passe bien cool. En plus j'ai même doublé... 70 concurrents !
Je mange une soupe qui en fait est un produit énergétique salée trop bon et je repars. Malheureusement, le froid arrive et j'ai laissé au 60 km mes habits pour être plus léger. La nuit tombe et j'ai laissé ma lampe... TOUT VA BIEN !!!
Je repars, je marche mais pas vite. Je me fais doubler par des gens qui marchent. Grrr je vais arriver super tard. NON. Finalement je me mets à courir, je serre les dents et miracle ça revient. Dans la descente vers Millau et je lâche tout je double je double je cours ça chauffe tout va mieux va bien génial. En plus le paysage du soleil couchant sur le viaduc et Millau superbe. J'arrive dans la bosse, je rattrape plein de coureurs. Ils se demandent surement mais il sort d'où lui !!!
Et j'arrive dans le trafic car la ça grimpe vraiment. En fait on fait vraiment de la grimpe sur les rochers pour monter sur les antennes au dessus de Millau.
La descente de nuit sans frontale gloups... j'utilise mon portable ça va mais pas possible de courir trop de monde. Petit sentier. Des gens qui glissent qui tombent. Le descente est d'enfer mais ça s'approche la ligne est là on commence à entendre les supporters sur la ligne d'arrivée. Les cuisses chauffent, j’accélère, ma lumière tombe en panne. Je rattrape une fille. Je me dis qu'elle va gérer pour suivre sa lumière sur les 800 derniers mètres... Même pas !! Elle envoie, elle accélère, on double on double, c'est génial les douleurs s'en vont, je suis bien. Je vais retrouver mes enfants qui m'attendent depuis ce matin pour courir avec leur papa. Deux virages, un virage Antoine et Jules sont prêts, je les attrape au vol, on court tout les trois... GENIALLLLLLLLL on passe la ligne, que du bonheur!
On me donne la médaille, le TS. Voila. Comme dirait Fabienne : Ça c'est fait !!!
Sinon c'est vraiment un truc de malade. Comment font les autres sur des trails plus long... Oui oui ça existe. Pour le moment... c'est pas pour moi.
En tout cas je suis super content d'avoir fait ce truc, que tout le monde m'ait envoyé des sms messages Fb... j'ai pris le temps de tout lire après en buvant une bonne bière.
Avec le recul, il faut vraiment travailler les descentes et le volume pour que ca passe au mieux. Aujourd'hui fatigué mais pas déboîté pas dégoûté...
Enfin, un méga merci à maman et papa, Lydie ma soeur pour les encouragements la logistique... Emma pour ses "aller tonton" !!!
Merci à Jean Philippe d'avoir accepté en 22 secondes 32 de participer à l'aventure et d'avoir relevé le défi : Terminer.
Mes amours Antoine et Jules pour leurs encouragements sans faille et la petite pression avant le départ. "Tu abandonnes pas Papa comme à Embrun..." Gloups.
Et surtout ma chérie d'amour qui a supporté mes entraînements, mes doutes, mes craintes, mes calculs... Sans elle rien de possible et elle sait que sa patience va être encore sollicitée par la Méga préparation pour Embrun vu que l'on va être 28 de Cahors a être au départ le 15 août 2014 à 6h00. Vivement....