Objectif marathon atteint : terminer entre 4 h 30 et 5 h, même si j'aurais préféré me rapprocher de la marge basse...mais après 2 ans et 3 mois de course à pied je me répète que c'est pas si mal.
Mais avant d'en arriver là il y a eu 2 mois d'entraînement spécifique et régulier, suivi au kilomètre et à la FC préconisés ( merci à David pour son plan d'entraînement !) et une nuit cauchemardesque pendant laquelle j'ai rêvé que j'arrivais sur le marathon sans mes running... Et puis "dring" dimanche 12 avril à 5 h 45 le réveil sonne, c'est le jour J, pas possible d'oublier, même mon cardio me dit "Marathon aujourd'hui".
En état de stress jusqu'au départ de la course, nous partons enfin à 9 h, plus de 3000 coureurs sont là, toutes épreuves confondues ( 10 km, semi et marathon en solo et relais). Du coup ça se bouscule un peu au départ, il faut faire sa place et ne pas se laisser entraîner par ceux qui partent à fond sur le 10 km, car cette fois-ci c'est parti pour 42,195 km.
Histoire de ne pas me saper le moral, je me dis que je pars d'abord sur un 10 km. Deux objectifs : maintenir la vitesse moyenne définie (9,2km/h) et ne pas oublier le 1er ravitaillement ( on me l'a tellement rabâché que je ne risque pas de l'oublier). Je ressens de bonnes sensations et j'ai un coéquipier de course attentif en la personne Jean-Luc, donc tout va bien et en plus il fait beau !
On croise David à fond sur son semi qui nous fait coucou.
Au 10km, une grande partie des coureurs disparaît et il ne reste plus que les candidats au semi et au marathon, dont l'essentiel est largement devant nous...le meneur allure à 4 h 30 lui aussi. La ballade se continue, jusqu'au semi nous sommes en terrain connu.
Par contre, au 21 eme km c'est le passage dans l'inconnu avec l'incertitude sur la capacité du corps et la tête à tenir la distance.
D'ailleurs au 25eme km les mollets commencent à tirer proportionnellement à la chaleur qui monte, mais on avance toujours. Progressivement, on rejoint et double d'autres coureurs, qui n'avancent plus...ça doit être ça le fameux "mur".
Au 30 eme km, même schéma, on court de façon mécanique, sans penser aux mollets qui tirent toujours, il faut avancer et finir il reste 12 km !
Au 35 eme km, les mollets tirent toujours plus mais pas de coup de barre, il reste 5 km avant le 40 eme...
Au 40 eme km, je me dis que je vais finir, qu'il n'y a plus que 2km 200, et je ressens une grande satisfaction.
Les 2 derniers km nous ramènent au centre de Montauban, après une longue ballade dans la proche campagne montalbanaise. Histoire de finir en beauté et avant le cap des 5 heures, j'accélère un peu le rythme, et les mollets suivent !
Des passants nous encouragent plus que 600m... plus que 500 m ...et là juste devant moi avant l'arche d'arrivée un dernier coureur qui se traine, sans plus de réflexion je pars à fond, Jean-Luc dans les talons et on le grille au sprint !
Morale de cette petite histoire, il faut démystifier le marathon, c'est accessible avec de l'entraînement et de la ténacité.
Mais faire un temps, c'est autre paire de manche...
Ça sera l'objectif du prochain marathon
Merci à tous pour vos encouragements avant l'épreuve et vos félicitations d'après course
et merci à HOKA pour ses chaussures !